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le blog du minimalisme

Vivre minimaliste en famille.

Peut-on vivre minimaliste en famille ? C’est une question que l’on me pose souvent. Ou, comme je suis célibataire et que je vis sans difficulté apparente : le minimalisme ne s’applique-t-il pas qu’aux jeunes célibataires ayant une situation confortable ? (il est possible que j’ai rajouté “jeunes”) Voici mes réponses, et celles d’autres minimalistes mieux placés !

Minimalisme : surtout pour les familles !

Ma réponse est toujours la même : non, au contraire ! Vivre minimaliste en famille c’est tout à fait réalisable, et c’est même plus que conseillé ! Les risques d’encombrement et de se laisser emporter dans un quotidien qu’on a du mal à maîtriser sont plus importants quand la famille s’agrandit. En famille nous cumulons plus de choses, nous avons davantage de tâches à réaliser dans notre liste quotidienne, davantage de responsabilités qui pèsent sur notre charge mentale. Je suis en effet célibataire, mais j’ai grandi dans une famille de cinq enfants. J’ai pu voir le challenge que représente la gestion quotidienne d’un tel foyer. Et le minimalisme est d’autant plus pertinent lorsque l’on a du mal à joindre les deux bouts à la fin du mois.

Deux minimalistes, 8 enfants.

Si vous avez du mal à croire un (jeune) célibataire, le mieux c’est de vous parler de deux pionniers du minimalisme. Avant même The Minimalists, Leo Babauta (Zen Habits) et Joshua Becker avaient définis les principes du minimalisme, et les avaient bien sûr appliqués dans leur quotidien. On ne parle pas ici de deux jeunes hommes célibataires. Mais de deux pères de famille, Leo de six enfants (!), Joshua de deux.

Et la force de leur message réside justement dans le fait qu’ils incluent toujours la famille et le foyer dans leur réflexion minimaliste. Il ne s’agit donc pas d’actes “égoïstes” chacun de leur côté. Mais bien d’une démarche familiale dans laquelle les parents et les enfants s’inscrivent. De manière pragmatique, Joshua Becker nous donne par exemple des habitudes à mettre en place en famille. Comme garder sa maison minimaliste malgré les ouragans que peuvent être les enfants. Ou comment être minimaliste lorsqu’il s’agit de gérer les jouets au fil des âges. Leo Babauta définira plutôt des concepts de sérénité et de développement personnel, même quand avoir des enfants demande beaucoup de temps et une énergie importante.

Vivre minimaliste en famille : le même principe de l’essentiel.

Finalement le plus simple pour répondre à la question “peut-on vivre minimaliste en famille”, c’est de comprendre que les principes du minimalisme sont “indépendants” de sa situation familiale. Quand il s’agit de se concentrer sur l’essentiel, cela peut concerner absolument tout le monde. Ce qui peut en revanche être différent entre une personne célibataire et un père de famille de six enfants, c’est la définition de l’essentiel. Pour le premier il s’agira peut-être de voyager avec un sac à dos à la rencontre de nouvelles cultures. Pour l’autre, d’apprendre à ses enfants à faire vivre un potager.

Dans les deux cas, le minimalisme permet de définir clairement les contours de ce que l’on souhaite atteindre. La voie qui répond à nos aspirations. Être minimaliste c’est éviter de se perdre, de se sentir débordé, de mettre son énergie, son temps, son argent dans des choses non essentielles. Au risque de négliger ce qui est important. Comme passer du temps en famille quand on est parent.

Vivre minimaliste en famille : pas une question d’argent.

Je reviens sur un point que j’ai rapidement abordé en parlant de ma famille. Beaucoup pensent que le minimalisme ne s’appliquent qu’à ceux qui ont une bonne situation financière, car par défaut ils ont pu accumuler beaucoup de possessions. C’est sûr, les risques de devenir maximalistes sont bien plus importants quand on gagne de l’argent. D’autant plus que l’on a tendance à compenser un mauvais équilibre pro-perso avec des achats compulsifs.

Mais se concentrer sur l’essentiel, une nouvelle fois, s’applique même à ceux qui ont des difficultés financières. Cet “essentiel” sera certes différent là aussi. Mais le principe reste le même, s’assurer de mettre son temps et son énergie au service de cet essentiel. Ceci est d’autant plus important d’ailleurs quand nos ressources sont limitées. Car si nous avons moins d’argent, alors nous sommes plus intentionnels dans la façon dont nous le dépensons.

Nous revenons dans d’autres articles sur la gestion de son budget et de l’endettement, autres points clés du minimalisme.

Je conclue avec la réponse apportée par The Minimalists à cette même question posée lors d’une conférence :

“La simplification engendre l’intentionnalité. Riche ou pauvre, marié ou célibataire, noir ou blanc, simplifier sa vie ne peut que profiter à sa situation. Les stoïciens l’ont compris. Tout comme Thoreau et Gandhi et le Bouddha.”

The Minimalists