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le blog du minimalisme

Vivre avec moins.

J’aime beaucoup cette courte définition du minimalisme : vivre avec moins. Elle est intéressante car toute personne qui ne saisit pas le minimalisme ne la comprendra pas, ou la percevra de manière négative. Or, c’est l’essence même de l’impact positif d’un mode de vie minimaliste.

Être plus riche en voulant moins.

Jacky French Koller disait “Il y a deux façons d’être riche : l’une consiste à avoir plus, l’autre consiste à vouloir moins.” La seconde est le but du minimalisme : vivre mieux avec moins. Être davantage heureux avec moins qu’on ne le serait avec plus.

Loin de moi l’idée de philosopher, je parle plutôt d’expérience et de retours d’expérience. Y compris des deux extrêmes : les faits divers de personnes riches qui ne sont pas heureuses et qui en veulent toujours plus sont courantes. Elles ont tendance à se déconnecter de l’essentiel et à souffrir ainsi d’une certaine solitude. À l’inverse il y a des minimalistes qui sont plus heureux au fur et à mesure qu’ils se libèrent du matérialisme. Jusqu’à presque ne rien posséder, jusqu’à n’avoir que le strict essentiel.

Je suis entre les deux aujourd’hui. Mais clairement dans la dynamique de posséder moins. L’impact est doublement positif : plus je me débarrasse de choses, plus je me sens léger et libre. Et moins j’ai de choses, plus je les apprécie.

Finalement on ne possède pas moins, on possède mieux. J’aime ma chemise en jeans achetée par coup de coeur beaucoup plus que je n’aimais les 40 chemises achetées par frustration. Et cela paraît finalement assez évident quand on y pense.

Vivre avec moins ou ne posséder que l’essentiel.

Ne gardez que les choses qui ont une réelle utilité ou une réelle valeur sentimentale permet d’en profiter davantage. Et de se délaisser du poids que toutes les autres possessions peuvent inconsciemment représenter. Je reprends l’exemple de mes chemises pour illustrer mon propos.

Avoir 40 chemises achetées pour se “changer les idées”, c’est 40 chemises qui déjà ont un coût non négligeable. Qui par défaut demande de gagner davantage d’argent pour se les offrir. Et d’avoir du temps de les acheter, un temps que l’on pourrait consacrer à quelque chose de plus bénéfique. En avoir qu’une ou quelques unes, même à trois fois le prix, cela demande également un budget moins important.

Ensuite, ces 40 chemises, il faut les ranger : il faut les cintres et la place pour les aligner. Une armoire certainement plus grande et donc une pièce plus grande et ainsi un appartement ou une maison plus grande. Encore un budget plus conséquent. Puis chaque matin il faut choisir laquelle de ces 40 chemises on va porter. Un casse-tête de plusieurs minutes dont on ne sort généralement pas satisfait (j’aurais plutôt du mettre l’autre). Une charge mentale et du temps perdu. Enfin, il faut les laver ces 40 chemises, les repasser, etc.

Bref, posséder plus n’est souvent qu’un besoin d’argent supplémentaire. Et un poids plus lourd qui pèse sur notre mental, même inconsciemment.

Définir son moins.

La question c’est de s’avoir ce que le “moins” signifie pour nous. Si on doit faire le tri, se débarrasser, acheter moins, que doit-on garder, que doit-on privilégier ?

Cela dépend de chacun, c’est à vous de juger ce qui est essentiel pour vous. Je distingue deux types de possessions à garder :

  1. Les objets qui ont une réelle utilité, dont vous avez besoin et dont vous vous servez régulièrement. Vous avez forcément besoin d’ustensiles pour cuisiner, de vêtements pour vous habiller. Mais ne gardez que ceux que vous utilisez et que vous portez. Surtout, si vous en avez deux semblables, a priori un seul est nécessaire (je sais de quoi je parle !). Si vous avez un doute sur certains objets, rangez les dans des boites ou cartons à l’abri de votre regard pendant 1 à 3 mois. Si vous n’en avez pas eu l’utilité pendant cette période, c’est que vous n’en avez pas besoin.
  2. Les objets qui ont une valeur sentimentale et qui vous procurent du bien-être, du bonheur. Attention, tous les souvenirs de vacances ou cadeaux reçus par des amis n’entrent pas dans la catégorie. Il faut vraiment que cet objet vous procure une sensation particulière et positive. Si c’est un cadeau, même onéreux, mais que vous ne l’aimez pas, mieux vaut l’offrir à quelqu’un d’autre qui l’aimera. De même pour les souvenirs : ils sont surtout dans votre tête, un objet que vous avez ramené n’y changera rien.

Vivre simplement.

Pour conclure, j’apporte une nuance à la définition de “vivre avec moins”, souvent utilisée lorsque l’on parle de minimalisme. Elle est tout à fait pertinente, mais se limite finalement aux possessions, à “l’avoir”. Or, le titre de ce blog est là pour l’illustrer, le minimalisme c’est aussi “être”, être minimaliste.

Le minimalisme va ainsi au-delà des possessions et s’inscrit dans une démarche plus globale. Il touche nos comportements, nos habitudes et nos décisions au quotidien, pas uniquement ce que nous possédons ou utilisons. C’est pourquoi je préfère la définition de “vivre plus simplement. L’idée est de simplifier tous les aspects de notre vie, sans exception, pour que le minimalisme s’y intègre de façon naturelle.