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le blog du minimalisme

Minimalisme : vivre simplement.

Avant de rentrer dans le détail des différentes facettes du minimalisme (même si j’ai déjà commencé avec le désencombrement), je voulais revenir sur l’essence du minimalisme, qui n’est pas uniquement de vivre avec moins, mais surtout de vivre simplement.

En ce qui me concerne, ce n’est qu’une fois que j’ai bien saisi ce but du minimalisme que j’ai pu naturellement changer mes habitudes. On refait donc un petit tour de table du minimalisme, ça ne fait pas de mal. Sans oublier bien sûr les avantages de la démarche.

À ma gauche : les objets.

Quand on s’intéresse au minimalisme, c’est qu’on a généralement des objets un peu partout, pas qu’à sa gauche. De la décoration, des livres, des appareils, des ustensiles etc. qu’on a accumulé au fil des années. Pas forcément dans une frénésie d’achat. Mais tout du moins en se disant qu’en achetant ces objets, on serait plus heureux. Sauf qu’aujourd’hui, chaque espace “libre” est occupé par quelque chose. Certains objets s’empilent, sans être utiles. Certains ne sont jamais regardés, ni utilisés. En fait ils sont juste déplacés : quand vous faites le ménage ou quand vous cherchez quelque chose.

Je prends deux exemples personnels concrets, anodins mais qui m’ont marqué quand j’ai décidé de simplifier, de vivre simplement :

  1. Pour prendre les assiettes que j’utilise à chaque repas, je devais déplacer deux saladiers empilés dessus (car je n’avais pas la place ailleurs pour les mettre). Donc, à chaque repas, quand je devais rapidement attraper les assiettes avant que le plat ne brûle, je devais le faire en trois étapes. Prendre les saladiers et les poser sur la table. Prendre les assiettes et les poser sur la table. Enfin, reprendre les saladiers et les remettre sur les assiettes restantes dans le placard. Et bien sûr la même manipulation pour remettre les assiettes après la vaisselle. Ce n’est que quelques secondes et quelques gestes. Mais quand j’ai enfin fait de la place et que j’ai pu poser mes saladiers ailleurs, j’ai ressenti un immense bonheur. Vivre simplement c’est parfois aussi bête que de pouvoir récupérer facilement ses assiettes !
  2. Quand je faisais les poussières (étant très maniaque en plus), il fallait d’abord que j’enlève tous les objets de déco sur les meubles. De même quand je passais l’aspirateur, je devais enlever tous ce que j’avais “au sol”. Je ne sais pas pourquoi, j’aime bien mettre les choses au sol… Bref, à chaque fois c’est plusieurs minutes rien que pour ça. D’autant plus que je bougeais tous les objets d’un meuble à l’autre au fur et à mesure que je faisais les poussières. Pareil pour mon plan de travail dans la cuisine. Quand j’ai imaginé ma décoration et mon rangement pour simplifier mon ménage, voici ce qu’il s’est passé :
    1. Je faisais les poussières et le nettoyage beaucoup plus souvent car je n’avais plus de contraintes,
    2. Je gagnais un temps fou car j’avais à peine 2-3 choses à déplacer.

Bref, vivre simplement en limitant ses objets c’est gagner du temps, de l’énergie. Et c’est aussi profiter davantage de ces objets que l’on garde. Car ils ont une réelle utilité ou une réelle valeur que l’on peut enfin apprécier.

À ma droite : les placards.

Les placards sont étroitement liés aux objets. À la différence qu’ils permettent de “cacher” les choses. On se laisse alors aller à plus de folies qu’en ce qui concerne les objets posés sur les tables, buffets, étagères (et sol, pour moi). Dites moi que vous utilisez 100% de ce que vous avez dans vos placards et je vous laisse passer au paragraphe suivant.

Sinon, si comme moi vous avez (j’avais) 3 spatules en bois, 25 couteaux, 12 paquets de pâtes, il est temps de faire quelque chose. Parce que trouver LE couteau à beurre parmi tous les couteaux ça demande du temps. Retrouver la paire de ciseaux qui coupe dans le tiroir où on a 60 ustensiles c’est un cauchemar. Ranger le paquet de pâtes qu’on vient d’acheter et réaliser qu’on avait déjà ces macaronis au fond du placard c’est décourageant.

Triez, ne gardez qu’un seul exemplaire de chaque. C’est comme pour les cartes Panini, c’est la rareté qui fait la valeur.Rangez et organisez. De manière à ne plus avoir à chercher, à trifouiller. Ni à courir d’un bout à l’autre de la cuisine parce que la casserole n’est pas rangée avec son couvercle. Et les plaques de cuisson à l’autre bout de la pièce. Bref, rendez-vous service, vous gagnerez là encore du temps et de l’énergie. Votre quotidien sera vraiment plus facile (car il ne faut pas se limiter qu’à la cuisine !). Les placards sont l’ennemi du vivre simplement !

En face : les vêtements.

Quand je dis en face, en ce qui me concerne, ils prenaient toute la table… Des vêtements partout. Une chemise bleu pâle, bleu moins pâle, bleu clair, bleu roi, bleu foncé, bleu marine, bleu rayée… Je vous laisse imaginer le temps que ça prenait le matin quand je me disais “tiens, aujourd’hui je mets une chemise bleue !”.

Pour être précis, la réflexion commençait souvent la veille au soir. Pour autant elle continuait le matin, jusqu’à ce que je sois en retard finalement. Simplement parce que ce n’est pas un choix en réalité. Il n’y a pas de raison particulière pour me faire choisir une couleur plus ou moins foncée. À moins que le midi ce soit pâtes bolo et qu’il est plus sûr que je prenne une chemise foncée.

Sans exagérer, cela pouvait prendre 30 minutes chaque jour pour choisir (pré-sélectionner, essayer, sélectionner des finalistes, réessayer, sélectionner). Un vrai casse-tête. Du temps de perdu, de la charge mentale, pour finir stressé à me dépêcher pour ne pas être en retard.

Ça a été certainement le plus difficile pour moi. Ne garder qu’une chemise bleue (c’est faux, j’en ai deux, une bleue marine et une bleue claire). Mais les bénéfices ont été immédiat. Quel soulagement pour mon mental, mon temps, mes placards et mon portefeuille. Je dépensais plusieurs centaines d’euros par mois en vêtement. Et pour la planète. Car il est utile de rappeler que le textile est l’une des industries les plus polluantes au monde.

C’est personnellement quand j’ai gagné ce bras de fer que tout est devenu plus simple, plus limpide, plus naturel. Que ma démarche pour vivre simplement était vraiment en route. Il faut trouver ce changement qui est difficile mais pas insurmontable. Il permettra ensuite de rendre tout le reste beaucoup plus facile à réaliser.

Partout autour de la table : la consommation.

C’est évidemment étroitement lié aux points précédents : vivre simplement c’est aussi consommer moins, de manière plus responsable. Tout simplement, acheter moins c’est acheter mieux. Si notre but n’est pas forcément d’économiser davantage, on peut alors dépenser plus dans moins de produits. Et ainsi acheter des produits plus durables, de meilleure qualité, qui nous apporteront davantage de bienfaits et de satisfaction.

J’ai par exemple remplacé mes 40 chemises H&M à 20 euros par 2 chemises ASKET à 100 euros. La différence de qualité est frappante, sans parler du fait qu’elles sont fabriquées en Europe à partir de textile recyclé, par une société parmi les plus avancées dans la lutte contre la pollution liée à la production textile. Je vous assure, chaque jour quand je porte ce vêtement je suis davantage satisfait, fier de contribuer à quelque chose de positif. Essayez !

Consommer moins c’est aussi passer moins de temps à faire ses achats (et surtout moins de temps à parcourir des sites pour faire sa liste de souhaits, s’intéresser des heures à des choses que finalement on achètera pas). Cela permet tout simplement de passer plus de temps à faire des choses qui comptent, à passer du temps avec les gens qu’on aime. Ou encore à se développer personnellement sur des sujets pour lesquels “on avait pas le temps”. C’est aussi l’occasion de revoir ses besoins financiers et pourquoi pas de changer de vie. Si je peux économiser 1000 euros par mois en limitant ma consommation, je peux soit les investir dans autre chose, soit changer de métier pour quelque chose qui rapporte moins mais qui rend plus heureux. Ou comme moi, se lancer dans un blog et une aventure entrepreneuriale. Je vous laisse y réfléchir 🙂

Cette consommation responsable est d’ailleurs au coeur de l’art de vivre simplement suédois : le lagom, à découvrir ici.

Vivre simplement : en bref.

Voilà brièvement pour le tour de table du minimalisme et de comment vivre simplement. Je reviendrais tout au long des articles en détails sur chacun des points listés.

Ce qu’il est important de retenir, c’est qu’on ne se lance pas dans le minimalisme pour avoir moins. Au contraire, on se lance dans le minimalisme pour gagner plus. Plus de temps, plus d’énergie, plus d’argent, plus de liberté, plus de satisfaction, plus de légèreté d’esprit… La liste est longue. Pour finir sur une note philosophique à méditer : vivre simplement c’est vivre, simplement.