Pourquoi parler de la Slow Life sur un blog dédié au minimalisme ? Parce que les deux mouvements ont de nombreux points communs. Selon moi, appliqués au quotidien, chacun permet de décupler les bienfaits de l’autre, comme un cercle vertueux.
Zoom sur la Slow Life et sa pratique dans la vie de tous les jours.
La Slow Life : kesako ?
La Slow Life, ou Vie Ralentie en français mal traduit, c’est un concept qui, tout simplement, invite à ralentir le rythme au quotidien. L’idée n’est pas de vivre au ralenti, mais de faire les choses différemment, de manière plus consciente et intentionnelle (vous retrouvez les principes du minimalisme, n’est-ce pas ?). En privilégiant le moment et l’expérience, plutôt que la performance. C’est un peu comme toujours le combat de la qualité vs la quantité. L’objectif ? S’épanouir, être plus heureux en appréciant davantage les choses.
La Slow Life : dans l’air du temps.
Le mouvement de la Slow Life ne date pas d’hier. Il a été initié dans les années 80, logiquement en réponse à une accélération globale. Pour être précis, il est né en 1986, lorsque Carlo Petrini, journaliste gastronomique, lance en Italie le concept de Slow Food. Vous l’aurez compris, il n’était pas fan des fast-food…
Le concept de Slow Food existe encore aujourd’hui bien sûr, il s’agit même d’une organisation internationale qui défend notamment la biodiversité alimentaire. Mais le mouvement du Slow s’est développé entre temps bien au-delà : on parle aujourd’hui de slow tourisme, de slow business, de slow management, de slow cosmétique, de slow city, et même de slow sexe ! C’est ainsi que la Slow Life est venue définir un mouvement d’ampleur.
Pourquoi est-ce que le concept de Slow Life toujours essentiel et si présent ? Aucun doute qu’il est utile d’être stimulé et actif au quotidien. Le problème, c’est quand on l’est trop. Le Covid a (avait) permis de marquer un peu le pas et de reprendre son souffle. Mais la réalité est telle que dans nos modes de vie actuels, nous nous stimulons trop. On est sans cesse sous pression, poussés par la performance. Sous des flots de tâches et d’informations qui n’ont jamais été aussi abondants. On vit avec un milliard d’idées, de projets, d’activités à faire. On a l’impression de courir après le temps. Et à trop courir, on se fatigue. Tout va trop vite. En plus, généralement, on dort moins pour pouvoir tout faire, c’est la double peine pour notre bien-être.
La Slow Life : l’adopter au quotidien.
La Slow Life ce n’est pas renoncer aux choses qui vous font du bien sous prétexte que vous devez dégager du temps et ralentir. Mais plutôt d’avoir des to-do-lists réalisables au quotidien pour être serein. Ainsi le but de la Slow Life c’est de redéfinir ses priorités, pour offrir des petits moments de répit à notre cerveau et à notre système nerveux. “Votre corps vous dira merci” (pour ceux qui ont la référence).
Comme pour le minimalisme, la Slow Life ne consiste pas à changer radicalement son mode de vie. Il s’agit de mettre en place de petits gestes et de nouvelles habitudes.
En voici quelques exemples pour l’adopter :
- Le matin, essayez de prendre quelques minutes (entre 5 et 10 minutes) pour méditer. Rien de compliqué, il suffit de s’asseoir dans une position confortable, de fermer les yeux, et de suivre sa respiration.
- Si vous pouvez privilégiez la mobilité douce pour aller travailler (vélo, marche, etc.), ne vous privez pas ! Rien de tel pour s’aérer l’esprit, avant et après la journée.
- Le midi, autant que possible, prenez le temps de vous aérer à la pause déjeuner. Ou si possible dans tous les cas de ne pas manger à son poste de travail. Il est important que ce moment de pause se fasse dans un autre environnement que celui du travail, dans lequel on peut profiter de sons, d’odeurs, de paysages différents. Si vous pouvez faire une sieste de 15-20 minutes, c’est le summum !
- En rentrant du travail, faites une petite balade pour décompresser après la journée. Cela permet de prendre du recul sur ce qu’on a réalisé, de souffler pour déconnecter et pour profiter ainsi pleinement de sa soirée.
- Avant de vous coucher, limitez les écrans et surtout le temps sur les réseaux sociaux. Profitez-en ainsi pour lire, pour écrire dans votre journal, et pour anticiper la liste de vos priorités du lendemain pour dormir plus sereinement.
Vous voyez, rien de bien méchant ! Le plus important est de dégager du temps pour soi et pour les autres. Pour éveiller ses sens, son corps et booster ainsi son énergie !
En résumé.
Ralentir le rythme, renouer avec la simplicité, prendre du temps pour soi (et pour les autres), se reconnecter à la nature, savourer le présent… Ce sont autant de facettes de la Slow Life qui animent également un quotidien minimaliste. Il s’agit d’un art de vivre, que l’on peut appliquer partout. Pas besoin de vivre à la campagne pour ralentir ! On peut même l’appliquer en Suède, la preuve avec le Lagom.
Bref, il ne vous reste plus qu’à tester la Slow Life, pour l’adopter ! À la clé : l’épanouissement !