Après un voyage au Japon pour vous présenter le Ma, retour en Europe pour une nouvelle inspiration minimaliste. Le Lagom suédois (à prononcer difficilement comme tout mot suédois Lar-gom). Tous ces concepts sont évidemment liés. D’ailleurs il y a aussi le hygge danois. Mais il est intéressant de connaître les philosophies de chacun pour choisir au mieux “son minimalisme“.
Rentrons ainsi dans la simplicité heureuse de nos voisins suédois.
Lagom : Kesako ?
J’aime beaucoup la définition de Wikipédia du terme Lagom : “il s’agit d’une adverbe suédois réputé intraduisible”. “De plus, Lagom est parfois considéré comme le mot le plus suédois existant”. On commence bien ! Ce n’est pas encore le nom d’un meuble IKEA. Du coup il va quand même falloir qu’on le définisse au plus juste. Dans les descriptions approximatives, on retrouve les notions “assez” ou “optimal”. Pour juger d’une quantité (de choses ?) ou de qualité (de vie ?). “Ni trop, ni trop peu” peut-on lire également. On est finalement assez proche des notions de “less is more” ou de “vivre mieux avec moins“.
En effet, le terme Lagom est finalement employé par les suédois dans de nombreuses situations. Mais toujours pour qualifier quelque chose qui soit “dans la mesure où il doit être”. C’est ainsi que Lagom qualifie également l’art de vivre à la suédoise. Il implique un mode de vie qui a pour objectif d’atteindre le bien-être grâce à un équilibre parfait.
Lagom : un mode de vie minimaliste.
Le Lagom suédois suit la tendance minimaliste du “slow living“. Il s’agit de vivre finalement à l’inverse de la “norme”. À contre-courant des excès de la vie moderne dans les pays développés, où l’on consomme toujours plus, etc. Bref, je ne rentre pas dans le détail du malaise de nos sociétés, j’y dédierais certainement un long article !
Pour être plus concret, le Lagom s’inscrit dans une démarche de consommer moins, de vivre avec moins. Ou plutôt de vivre avec le principe de toujours avoir “juste ce qu’il faut“. D’en faire ainsi davantage pour la planète en étant reconnaissant, en limitant son impact. Et en profitant surtout de l’essentiel et de ce qui compte réellement, au-delà des possessions.
Ce qui est intéressant dans le Lagom suédois, c’est que ce n’est pas un mode de vie “nouveau”. Nous parlons sur ce blog de “devenir minimaliste” parce que l’on est conscient que nous vivons aujourd’hui dans l’excès. Pour les suédois, vivre modestement, intentionnellement, est naturel. Comme nous l’explique Anne Thoumieux dans le Livre du Lagom, les suédois évoluent dans un mode de vie minimaliste dès leur plus jeune âge.
Des habitudes équilibrées.
C’est donc l’équilibre qui dicte naturellement les comportements des suédois. Ainsi, il est normal de consommer peu mais bien, d’éviter toute dépense impulsive et surtout inutile. C’est bien la valeur d’une objet ou d’un produit qui importe. La qualité est privilégiée. Ainsi par exemple les suédois se rendent davantage dans les commerces locaux. Plutôt que dans les supermarchés ou centres commerciaux. Il est d’ailleurs intéressant de voir qu’en Suède les magasins ferment particulièrement tôt. Cela démontre que que la consommation importe peu, contrairement aux moments en famille ou entre amis.
Le Lagom se décline bien sûr sur d’autres aspects que l’on aborde dans le minimalisme. La garde-robe, où les suédois privilégient des vêtements basiques, intemporels, responsables et durables. D’ailleurs ma marque minimaliste ASKET est suédoise. Et la décoration intérieure. Comme pour le Ma, nous retrouvons des couleurs claires et naturelles au maximum. Pour un sentiment de bien-être.
Bref, si le Japon paraît trop lointain pour s’inspirer de quotidiens minimalistes, regardons simplement vers le haut, tout y est !